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L'avenue de Toulouse

Contexte

Situation géographique: ancienne RN113 en direction de Toulouse, mais depuis que l'autoroute A9 existe (gratuite autour de Montpellier), elle n'a plus qu'un rôle de pénétrante. Extrémité côté ville: rond-point du 8 mai 1945 (ensuite c'est le Bd Clemenceau, de caractéristiques proches mais en sens unique). Extrémité côté Toulouse: rond-point "du Grand M", au-delà c'est la route de Toulouse, qui rejoint le village voisin de Saint-Jean-de-Védas, malheureusement inaccessible à pied ou à vélo faute de trottoirs ou de pistes cyclables.

Description sommaire: depuis toujours simple axe de circulation, qui garde toutes ses caractéristiques de route nationale.

Environnement sociologique: quartier populaire, la population a fortement augmenté avec l'arrivée des rapatriés d'Afrique du Nord. Raisonnablement doté en commerces (plus 2 supermarchés) et quelques services (médiathèque de quartier, ANPE).

L'avenue de Toulouse d'un bout à l'autre

Dès le début de l'avenue, on est frappé par son profil de route napoléonnienne (est-ce correct historiquement?), large et rectiligne. L'aménagement sur  4 voies avec triples feux rouges type "voie rapide" n'arrange rien. Cliquez sur l'image pour l'agrandir:




Au bout se trouve le "Grand M", un immense rond-point construit pour marquer la limite de la ville, et qui joue son rôle puisqu'il empêche littéralement les piétons et les cyclistes d'aller au-delà. Les grands piquets visent à symboliser la lettre "M" de Montpellier. Les Montpelliérains retiennent surtout le coût de l'ouvrage (d'art?), sa piètre qualité, son inutilité, et les pannes à répétition de son éclairage nocturne.
Cliquez sur l'image ci-contre pour l'agrandir.

Ci-dessous un panorama du rond-point en question, vu depuis l'avenue de Toulouse (cliquez sur l'image pour l'agrandir, et utilisez la barre de défilement horizontale):

Profil de l'avenue

Mesurons le profil en coupe de cette avenue, vers le milieu, à un endroit très connu des Montpelliérains puisque c'est là que se trouve l'ANPE (agence Croix d'Argent). Voici l'emplacement (cliquez sur l'image pour l'agrandir, et utilisez la barre de défilement horizontale):


Voici les dimensions mesurées (le schéma est à l'échelle):


Moins de 3 mètres pour les piétons, contre plus de 13 mètres pour les voitures (un peu moins de 17% de la largeur totale): plus qu'un scandale, c'est surtout un standard local. Le résultat est une avenue très inhospitalière pour les êtres humains.

Pour autant (et contrairement à l'avenue de Palavas), les trottoirs sont parfaitement utilisables sans danger. Ceci ne veut pas dire sans gêne, en particulier pour un handicapé (qui ont en général renoncé à sortir par des moyens non motorisés) ou un usager de la poussette, comme le montre cette photo du trottoir de 1.35m, ci-contre (cliquez sur la photo pour l'agrandir).

Conclusion

Si on comprend bien l'origine de ce partage de l'espace (une ancienne route nationale, un aménagement datant des années 1960), on peut se poser la question de la survivance d'une telle avenue. Avec l'autoroute et les rocades, le trafic n'est pas énorme (les bouchons ne sont pas courants dans cette avenue). Par contre, ce type d'axe nuit fortement à la qualité de vie des résidents, et favorise les grandes vitesses: on n'y est pas rassuré quand on y passe à vélo.

L'aménagement à 2×2 voies est d'autant moins explicable qu'il y a en général une voie occupée par des voitures arrêtées "juste 2 minutes", heureusement toujours sur la chaussée et jamais sur le trottoir, devant les commerces (tabac, épicerie, vendeur de pizzas,...). Malgré cette réduction à une seule voie, toutes les voitures arrivent à passer, ce qui laisse planer des doutes sur l'utilité d'une telle largeur, si la seule conséquence est d'obliger les automobilistes à d'incessantes manoeuvres d'évitement des voitures garées (exemple ci-dessous):