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L'avenue Jean Mermoz

Contexte

Situation géographique: axe radial, à l'est du centre-ville, qui relie à 4 voies en sens unique, l'autoroute (la sortie "Montpellier-Centre" qui est à l'est) au centre-ville (jusqu'au cours du Verdanson). À sa droite se trouve le lycée Mermoz, rendu un peu difficile d'accès à pied, un comble pour un établissement de centre-ville, mais ce n'est pas grave: c'est un lycée technique, donc pour les gueux. À sa gauche se trouve le lycée Joffre, dont l'accès principal à pied se fait par le côté opposé, avec une belle passerelle vers l'esplanade et la Comédie: ouf, car c'est un lycée de plus grand standing, disposant même de classes préparatoires qui font sa fierté. Il n'est pas prévu de pouvoir traverser l'avenue pour aller d'un lycée à l'autre.

Bref historique: la sortie Est du centre-ville a été largement réaménagée par le maire actuel, Georges Frêche, en particulier avec la construction du quartier néo-classique Antigone à la place d'un terrain militaire. Depuis, tous les panneaux "Montpellier centre" mènent à l'est de la ville, preuve de l'importance du quartier pour la municipalité. Mais ceci n'a pas eu pour conséquence de rendre cette avenue plus vivable: plutôt, la mairie s'est appliquée à rendre les grands axes invisibles depuis les endroits qu'elle montre aux touristes; gare à eux s'ils s'écartent de l'itinéraire conseillé, on les retrouve l'air hagard à un croisement de voies interdites aux piétons, un plan médiocre à la main, cherchant désespérément quelqu'un à qui demander leur chemin.

Sociologie: outre les deux lycées, l'avenue passe près du quartier Antigone, qui se veut un quartier de standing, et du Parc à Ballons, un ensemble de grands immeubles nettement plus populaires.

Profil de l'avenue

(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Dès le début (l'arrivée des voitures qui arrivent de l'autoroute par l'avenue Mendès-France, devant l'hôtel Mercure), le piéton comprend immédiatement qu'il n'est pas le bienvenu...

Et cette idée se confirme en regardant de l'autre côté (à droite le lycée Jean Mermoz, à gauche des immeubles voisins d'Antigone); vous pouvez agrandir l'image en cliquant dessus:



Nous allons mesurer le profil de cette avenue à la hauteur des panneaux de style autoroutier:



D'où la conclusion: en pratique, les piétons ne disposent que d'un trottoir, du côté gauche. Si on inclut quand même le petit bout à droite, on trouve la répartition suivante:
Et malgré cela, ça bouchonne, alors que les piétons sont très peu nombreux. Ceci aurait pu conduire la mairie à réduire les trottoirs pour créer une voie supplémentaire, non? En fait, tout danger semble écarté: avec 5 voies, les files seraient trop étroites.

D'autres vues de l'avenue Jean Mermoz

L'entrée du lycée Mermoz, avec un soupçon d'optimisme: on remarque que, malgré tout ce qu'on raconte, la mairie de Montpellier et la région Languedoc-Roussillon (bref, Georges Frêche et Jacques Blanc) sont capables de s'entendre. En effet, les deux n'ont pas hésité à s'afficher ensemble (l'un pour le nom de la rue, l'autre pour le nom du lycée). Encore plus fort: ils ont donné le même nom pour baptiser une avenue et un lycée qui se trouvent au même endroit. Je pense que la raison est la suivante: le lycée et l'avenue existaient avant l'arrivée de Frêche et de Blanc, sinon l'avenue Jean-Mermoz serait au sud de la ville et le lycée Jean-Mermoz serait au nord.



Un panorama du carrefour devant le lycée Mermoz (cliquez dessus pour l'agrandir, et utilisez la barre de défilement horizontale pour tourner la tête). On voit l'arrivée de l'avenue Jean Mermoz (en face, 4 voies à sens unique), et le début de l'avenue Léon Blum vers Antigone (3 voies à sens unique). Mais il ne faut pas oublier la suite de l'avenue Jean Mermoz vers le centre-ville et le Corum (à gauche, 2 fois 2 voies plus un couloir de bus) et l'allée Henri-II de Montmorency vers le centre-ville et la mairie (derrière, 2 fois 2 voies). Une sacré intersection, en somme.


Conclusion

Les aménagements piétonniers montrés aux touristes, entre la Comédie et Antigone (en réalité il s'agit d'ailleurs plutôt d'un urbanisme sur dalle) cachent des pénétrantes dans le sens le plus brutal du terme. Il ne faut pourtant pas trop compter dessus pour résorber les embouteillages: la capacité du centre-ville à digérer des bagnoles étant forcément limité, toute pénétrante a tendance à être embouteillée, quelque soit son gabarit. En l'occurence, la pénétrante Est, ici présentée, est embouteillée de façon chronique aux heures de pointe.