La création de cette page part du constat que la psychanalyse, aujourd'hui tombée dans l'oubli dans le monde entier ou presque, continue pourtant à jouir d'une réputation indue en France, où elle reste dominante dans les facultés de psychologie et de lettres (elle a heureusement largement disparu des facultés de médecine), dans les médias, chez les psychologues, et même chez beaucoup de cliniciens, à tel point que les patients souffrant de troubles psychiatriques sont encore généralement «soignés» (ou plutôt enfoncés) à coup de méthodes basées sur la psychanalyse.
Des personnes bien plus qualifiées que moi ont déjà dénoncé cet état de fait: par exemple «Le livre noir de la psychanalyse» (un ouvrage collectif signé par 40 auteurs et publié en 2005). Dans un autre genre, «Le crépuscule d'une idole – L'affabulation freudienne» (un essai de Michel Onfray publié en 2010), démontait les mensonges autour du prophète de la psychanalyse, Sigmund Freud. Je ne prétends pas faire mieux, mais au moins je ferai plus court.
On peut également consulter les dossiers «Psychanalyse» et «Le livre noir de la psychanalyse», sur le site web de l'AFIS (association française pour l'information scientifique), qui édite la revue «Science... et pseudo-sciences».
Enfin, dans le domaine de la vulgarisation, la revue «Cerveau & Psycho» donne des informations variées qui rendent compte des progrès scientifique, c'est donc une alternative utile face à la revue «Psychologies» qui est contrôlée par les psychanalystes.
Avertissement: je ne suis ni
psychiatre ni rien d'approchant. J'espère que vous trouverez
utiles les réflexions contenues dans ce texte, mais n'y cherchez
pas des informations pertinentes sur le plan médical, car je
n'ai aucune qualification pour vous les donner.
La psychanalyse est structurée comme une religion sans dieu, dont Sigmung Freud est le prophète.
Pour devenir psychanalyste, c'est simple: il suffit de suivre une
psychanalyse, auprès d'un psychanalyste. Lequel aura fait de même
en son temps, et ainsi de suite, jusqu'au premier psychanalyste,
Sigmund Freud lui-même, qui a eu une révélation miraculeuse et
s'est «auto-psychanalysé», tout en décrétant que c'était
irréalisable pour toute autre personne. C'est un système
pyramidal, mais contrairement aux escroqueries pyramidales, c'est
un système rentable dans lequel l'argent n'est pas majoritairement
apporté par les nouveaux entrants, mais par les personnes
souffrant de troubles psychologiques, ou par la Sécurité Sociale
(car les méthodes psychanalytiques sont également pratiquées par
des psychiatres et par des psychologues travaillant en institution
de soins). L'organisation pyramidale apparaît clairement quand on
regarde l'organisation de la psychanalyse française:
(cliquez sur l'image pour l'agrandir; cliquez ici
pour accéder au fichier source SVGZ)
Le mouvement psychanalytique en France, entre 1926 et 2006.
Extrait de la page Wikipédia Écoles de psychanalyse / Les principales écoles et associations
françaises
Ces scissions, motivées par des luttes de pouvoir plutôt que par des divergences réelles, sont habituelles dans les religions. On ne trouverait pas une figure très différente si on représentait l'arbre généalogique des religions chrétiennes (catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans, mormons,...) ou des religions musulmanes (sunnites, chiites, alaouites, soufistes, salafistes,...).
Cette relation généalogique se retrouve chez les personnes elles-mêmes: l'un des pontes français de la psychanalyse est Alain Miller, et ceci tient probablement au fait qu'il est le gendre de Jacques Lacan, une des figures historiques de la psychanalyse française et du verbiage stérile. Comme si, chez les psychanalystes, être le gendre d'une personnalité historique était aussi important que, chez les musulmans chiites, être le gendre du prophète (je pense à Ali, cousin et gendre du prophète Mahomet).
Il y a une telle défiance contre les sciences, et plus particulièrement contre la médecine, que des dizaines de pseudo-sciences prolifèrent en France. Plusieurs sont dangereuses, mais la psychanalyse fait partie de celles qui sont particulièrement dangereuses par sa popularité et par ses effets. Comparons en effet:
La psychanalyse, notamment telle qu'elle s'est implantée en France, est beaucoup plus dangereuse, comme nous allons le voir plus loin.
On pourrait également dénoncer les vicissitudes de Sigmund Freud, comme le fait par exemple Michel Onfray dans son essai: il était cocaïnomane, il a menti sur la prétendue guérison de ses patients, il a fondé une entreprise commerciale,... C'est intéressant, mais tel n'est pas mon propos: après tout, Newton ou Einstein n'étaient pas non plus faciles à vivre, et s'ils ont pu commettre quelques fautes, ceci ne remet pas en cause la validité de la mécanique newtonienne ou de la relativité. Mais comme la psychanalyse est une religion, la question est plus sensible, puisque les psychanalystes actuels continuent à se référer aveuglément aux écrits du prophète fondateur, ou du moins de le prétendre. D'ailleurs les adeptes de la psychanalyse se montrent intolérants avec ce genre de critiques, comme le sont les adeptes de n'importe quelle secte face aux critiques contre leur gourou. Tandis que Newton et Einstein sont, pour les physiciens, non pas des gourous infaillibles mais de simples et géniaux pionniers.
La psychanalyse est née à une époque où la psychiatrie était en pleine évolution et où il y a eu des progrès indéniables. Elle part de postulats qui semblent plutôt humanistes, et qui sont ceux qui étaient en vogue à la fin du 19e siècle:
À une époque où l'éducation était exagérément stricte dans les classes favorisées et où les «fous» étaient parqués sans espoir de soin, c'était certainement de bons points de départ.
Rapidement, la psychanalyse de Freud et de ses disciples a édicté des règles de plus en plus précises, dont la validité n'a jamais été examinée (sans même parler des actuelles règles de bonne pratique de la recherche médicale: protocole d'étude défini avant l'expérience, tirage au hasard d'un groupe témoin, évaluation en double aveugle, etc...).
Malgré cela, l'ensemble forme une théorie qui, sur le papier est
assez plaisante, surtout quand elle semble basée sur des vérités
établies tellement elle est martelée quotidiennement dans les
médias et dans les universités. Malheureusement, quand on
confronte ces belles théories à la réalité et aux vraies
personnes, les belles affirmations ne fonctionnent plus.
Voici un petit résumé des règles énoncées par les psychanalystes (je les note en italique car ces affirmations sont contestables), et des répliques que l'on peut leur faire (je les indique en bleu):
La plupart des troubles mentaux viennent d'un conflit non résolu, généralement issu de l'enfance de la personne, en particulier entre une règle édictée par les parents et les pulsions de la personne. Ce conflit s'appelle la névrose, elle existe chez tout le monde mais est plus envahissante chez certaines personnes.
=> L'éducation dans l'enfance peut certainement créer des problèmes, mais c'est loin d'être la cause de tous les troubles mentaux: il y a aussi des anomalies congénitales d'origine génétique ou chimique (alcool, métaux lourds, certains médicaments), d'autres qui surviennent à l'âge adulte sous l'effet d'un stress trop fort et trop prolongé, ou bien d'une toxicomanie; et il y a des troubles mentaux dont personne ne connaît la cause.Pour guérir ce conflit, généralement né dans la petite
enfance, il faut que la personne le découvre et l'exprime.
=> Le fait de ressasser les souvenirs douloureux ne fait pas forcément du bien: parfois, mieux vaut tourner la page. Certains souvenirs ne nous empêchent pas de vivre, mais resteront toujours douloureux si nous y repensons: inutile, dans ce cas, de nous enfermer dedans et de détruire notre vie.
=> Les éventuels traumatismes survenus avant l'âge de 3 ans environ ne pourront jamais être verbalisés, car le cerveau humain réorganise ses souvenirs vers cet âge, et on ne garde normalement aucun souvenir verbalisable des évènements survenus avant l'âge de 3 ans.
=> À la longue, on peut faire apparaître de faux souvenirs, de la même façon que le pouvoir de la suggestion amène des témoins à signer, de bonne foi, la déposition que leur propose un policier ou un juge d'instruction. Le risque est alors, pour les clients des psychanalystes, de se fâcher avec leur famille à cause de drames familiaux totalement imaginaires, tel qu'un viol incestueux ou la mort d'un petit frère tenu secret.
=> Si on parle sans but précis, au bout d'un moment on risque surtout de tourner en rond. Ce serait plus efficace si le soignant menait directement le patient à un diagnostic précis et aux méthodes de soin les plus pertinentes en fonction de sa situation et de ses préférences.
=> Il faut certes être prudent avec les personnes en souffrance, mais si le patient se braque face à ce que lui dit le thérapeute, c'est peut-être surtout parce que celui-ci lui dit des bêtises, et pas forcément parce que la réalité serait trop difficile à voir. Un patient qui vient de lui-même chez un soignant, et qui est prêt à le payer généreusement, est certainement désireux de recevoir un diagnostic et une proposition de soin.
=> Les rêves sont souvent créatifs et amusants et ils reprennent des éléments qui nous ont préoccupé dans la journée, voici à peu près ce que l'on peut dire de leur interprétation. En particulier, il est vain de chercher une règle de correspondance entre les éléments apparaissant dans les rêves et leur symbolisme inconscient: un même élément aura des sens très différents selon les personnes, par exemple une personne se rêvera libre et heureuse au volant d'une voiture, tandis qu'une autre rêvera que la même voiture la poursuit et va l'écraser.
=> Il est souvent difficile de dire ce qui est la cause, le symptôme, ou un trouble secondaire. Si une personne est alcoolique et anxieuse, est-ce qu'elle boit (le symptôme) pour calmer son anxiété (la cause), ou au contraire est-elle anxieuse (le symptôme) parce qu'elle voit qu'elle détruit sa vie avec l'alcool (la cause)? Y a-t-il une 3e cause qui expliquerait les deux problèmes?
Un soignant ferait donc mieux de s'occuper d'abord de ce qui est le plus grave, que ce soit ou non la cause primaire. De la même façon, il soigne les fractures et les hémorragies, même quand il ne peut rien faire contre leur cause: c'est même ainsi que l'on soigne Ébola, cette fièvre hémorragie souvent mortelle contre laquelle on n'a eu pendant longtemps que des traitements symptomatiques, mais en traitant les hémorragies cela permet à beaucoup de patients de survivre jusqu'au moment où leur système immunitaire aura éliminé le virus.
De la même façon, un soignant pourra aider un alcoolique à arrêter de boire, même lorsqu'il y a des raisons qui le poussent à boire: ce sera plus facile de réfléchir sur ces raisons et de chercher des solutions, si le patient est sobre et physiquement sain, plutôt que s'il est ivre et en danger de mort immédiate.
=> Si les enfants sont souvent élevées par les mères, celles-ci peuvent commettre des erreurs, mais rien de dit qu'elles soient à la source de tous les maux dont les accablent les psychanalystes. Au contraire, les enfants autistes progressent bien mieux lorsqu'ils sont avec leurs parents que lorsqu'ils sont séparés de leur famille comme on l'a fait en France pendant des décennies sur ordre des psychanalystes (qui prétendent, sans preuve et en ignorant les retours d'expérience, que l'autisme vient d'un manque d'empathie de la mère).
=> Chaque individu suit son propre parcours: certains enfants sont jaloux de leur père ou de leur beau-père, cela signifie pas que ce soit une règle générale. Si Sigmund Freud, en faisant son introspection, a pensé avoir suivi ce parcours, c'est peut-être vrai mais d'autres enfants ont pu grandir sans passer par cette phase.
Parmi les belles théories énoncées par les psychanalystes (belles
sur le papier), certaines ont été ajoutées dans le but précis de
nuire à leurs concurrents, et donc à la psychiatrie moderne basée
sur la recherche scientifique. C'est du dénigrement, tout
simplement, et ces affirmations sont particulièrement
injustifiables, malgré leur présentation sous une forme humaniste
qui fait souvent illusion, notamment dans la presse et dans des
cercles militants facilement conspirationnistes. En voici quelques
exemples:
=> Cette théorie est contredite par les faits: en France, où la psychanalyse règne en maître, on consomme énormément de psychotropes! Les psychanalystes eux-mêmes en prescrivent, lorsqu'ils sont psychiatres-psychanalystes, et dans le cas contraire ils contribuent également aux prescriptions, en adressant leurs clients à des médecins pour les prescriptions, faute de pouvoir eux-mêmes les soulager de leurs souffrances.
=> Rien ne dit qu'en décrivant précisément les troubles psychiatriques, on augmente les prescriptions (du moins, on les cible mieux).
=> Les psychanalystes sont mal
placés pour dénoncer ceux qui inventent des maladies
mentales: ils en ont inventé des dizaines, jusqu'à «l'instinct
de mort» inventé par Freud pour justifier l'absence de
guérison de ses patients.
=> Les psychanalystes ont eux aussi décrit des dizaines de troubles mentaux. Les vrais psychiatres, eux, les décrivent sur la base de données aussi objectives que possibles et d'évaluations scientifiques.
=> Il n'est pas choquant de décrire les formes atténuées, non pathologiques, des différents troubles mentaux. Si un léger embonpoint est une forme atténuée de l'obésité, pourquoi ne pas dire que la timidité est une forme atténuée de la phobie sociale? C'est utile pour comprendre la personnalité des individus, sans les transformer en malades nécessitant des soins médicaux.
=> Les psychanalystes sont très mal
placés pour dénoncer une emprise sur la société, eux qui
expliquent à longueur d'antenne comment il faut se comporter
dans la vie et dans l'éducation des enfants, sous peine de
provoquer des catastrophes irréversibles si on n'obéit pas à
leurs dictats pourtant contradictoires et illogiques.
Eux-mêmes expliquent que la plupart des troubles viennent
d'une névrose, et que tout le monde est névrosé: ils
estiment donc que 100% de la population devrait venir les
voir (à condition d'avoir suffisamment d'argent, bien sûr).
=> La psychanalyse a elle-même une belle collection de tabous, qui interdisent quasiment de réfléchir par soi-même ou d'aider ses proches quand ils souffrent, qui rendent les parents coupables de tous les maux quelque soit leur comportement avec leurs enfants, et qui interdisent aux personnes d'utiliser leur bon sens et leur esprit critique (puisque le bon sens ne déboucherait jamais sur les affirmations incohérentes de la psychanalyse, par exemple l'idée qu'il ne faut surtout pas guérir la phobie d'une personne qui en souffre).
=> Il y a effectivement des méthodes bien plus efficaces que la psychanalyse, notamment sur les phobies et les troubles anxieux. Les méthodes purement comportementales (les plus anciennes et basiques), comme les thérapies d'exposition, conviennent pour des phobies simples, par exemple quelqu'un qui a peur du noir ou des araignées, mais d'autres psychothérapies sont plus élaborées et jouent également sur la réflexion, les pensées automatiques (voisines de ce que les psychanalystes appellent l'inconscient), et le ressenti du patient (car les anxieux s'inquiètent souvent des symptômes physiques provoqués par leur angoisse).
=> Rien ne prouve qu'un trouble mentale s'aggrave si on soigne «le symptôme»: cette théorie énoncée depuis des décennies est formellement démentie dans les faits. Au contraire, le patient sera plus à l'aise pour la suite de la thérapie s'il ne souffre plus d'un problème qui lui pourrissait la vie.
=> Les thérapies d'exposition sont progressives et donc pas du tout cruelles, car ce serait contre-productif de soumettre d'un seul coup un patient à une peur insurmontable, qui ne ferait que renforcer sa phobie. Par ailleurs, les thérapies d'exposition ne sont que l'une des nombreuses techniques utilisées par la psychiatrie moderne.
=> Les humains sont plus complexes que les chiens et leur comportement ne peut pas se résumer à un simple dressage. Mais ils ont eux aussi des réactions automatiques (les psychanalystes eux-mêmes parlent de «l'inconscient», du «ça», du «sur-moi»,...), dont certaines existent également dans le règne animal dont nous faisons d'ailleurs partie: par exemple, les humains comme les animaux, face à un danger soudain, réagissent par une immobilisation et par un syndrome de stress qui les prépare à la fuite ou au combat.
=> Ce n'est pas un hasard si les psychanalystes ciblent ainsi «les psychiatres comportementaux», alors que dans les faits, ceux-ci pratiquent les «thérapies comportementales et cognitives» (TCC), et que la branche cognitive des TCC s'intéresse aux «idées automatiques» et rend obsolète la théorie de l'«inconscient», qui a été une innovation intéressante historiquement popularisée par la psychanalyse.
La psychanalyse est destructrice car, quelque soit le trouble considéré, les psychanalystes aboutissent peu ou prou aux mêmes conclusions:
Le résultat est inévitable:
Comme la psychanalyse est surtout basée sur la théorie de conflits inconscients nés dans l'enfance, elle voit des «névroses» partout. Aujourd'hui, la psychiatrie moderne a totalement abandonné la notion de «névrose», mais les psychanalystes continuent à classer de force toutes sortes de troubles parmi les névroses, comme si c'était une évidence:
Il y a bien quelques cas où même les psychanalystes ont du mal à voir des névroses, malgré leurs efforts. Ils ont donc inventé d'autres notions:
Cette classification est aujourd'hui largement abandonnée, mais certains termes ont étrangement survécu. Par exemple, le trouble border-line (ou «état limite»), correspondant à des personnes que les psychanalystes classaient à la limite entre la névrose et le psychose, est encore une dénomination reconnue alors que la névrose elle-même n'est plus reconnue...
Il va sans dire que ce n'est pas en collant des étiquettes «névrosé», «pervers» et «psychotique» sur les gens que l'on arrive à les aider, surtout quand la pertinence de ces étiquettes est aussi douteuse.
Il n'y a rien de choquant à ce que les premières classifications
aient été hasardeuses: ceci ne retire rien au mérite des premiers
psychiatres qui ont tenté de faire un travail systématique de
caractérisation des troubles mentaux. Mais le problème est
qu'aujourd'hui encore, en France, des soignants se basent sur des
classifications datant de l'époque de Sigmund Freud et qu'ils
refusent de tenir compte des progrès de la recherche.
Regardons comment un psychanalyste et un vrai psychiatre pourront réagir face à différentes situations.
Je rappelle que je ne suis ni psychanalyste ni psychiatre, tout
ceci est donc très approximatif.
L'autisme n'a été vraiment décrit que bien après l'invention de
la psychanalyse, ce sont donc les héritiers de Freud qui en ont
tiré les conclusions indiquées ci-dessous.
Psychanalyse |
Psychiatrie moderne |
|
Définition |
Tendance
pathologie à l'isolement, au repli sur soi, jusqu'à empêcher
une vie normale |
|
Variantes |
Autisme de Kanner:
l'enfant ne parle pas et ne parlera jamais, énorme retard
mental, on ne peut rien faire Autisme d'Asperger: mais non, ce n'est pas l'autisme, puisque ces personnes parlent et peuvent être intelligentes |
Autisme non-verbal: ces
autistes ne développent pas le langage. Autisme d'Asperger: ces autistes parlent tardivement et conservent des particularités de comportement et une tendance à l'isolement. En réalité, il semble qu'il s'agisse de formes plus ou moins sévères d'un même trouble (ce sont les troubles du spectre de l'autisme). |
Causes |
Le manque d'empathie de la
mère, qui n'accepte pas la présence de son enfant. |
Peut-être une particularité
neurologique congénitale. Peut-être des facteurs génétiques
et environnementaux, voire comportementaux. |
Des charlatans (non
psychanalystes) accusent toutes sortes d'autres causes
d'être responsables de l'autisme, dont les vaccins, l'action
des gouvernements, le gluten, etc... C'est n'importe quoi mais les psychanalystes n'y sont pour rien! |
||
Traitement |
Il faut isoler l'enfant de sa
famille, source du problème (malgré l'échec retentissant et dramatique de cette pratique) |
Il faut mettre l'enfant en
situation de devoir faire appel aux autres (par exemple,
même s'il ne parle pas, lui faire donner l'image d'un gâteau
à un adulte s'il veut avoir ce gâteau) et le solliciter plus
qu'un enfant normal; les méthodes connues restent
insatisfaisantes: souvent lourdes et avec une efficacité
réelle mais insuffisante |
Médicaments |
En pratique, neuroleptiques à
forte dose (en effet, les autistes sont enfermés dans des «centres spécialisés» où ils ne peuvent que souffrir terriblement; les neuroleptiques les calment et abrègent leurs souffrances en même temps que leur espérance de vie) |
Aucun médicament spécifique (mais si l'autisme s'accompagne d'autres troubles, comme la dépression ou la phobie sociale, des médicaments tels que des antidépresseurs peuvent être utilisés) |
Pronostic |
Désespéré: les enfants
autistes sont incurables. (les psychanalystes ne parlent jamais des adultes autistes, car ils ont été isolés, enfermés et lourdement drogués toute leur vie, ils sont donc mis dans un état tel que plus personne ne s'intéresse à leur sort si leurs parents ne sont plus là) |
Très variable: Certains rattrapent tellement leur retard que leurs particularités deviennent indétectables à l'âge adulte (dans les formes légères comme l'autisme d'Asperger). D'autres n'arrivent à acquérir le langage que très tardivement, mais c'est déjà un progrès considérable. Certains restent au stade non-verbal, ce qui limite beaucoup leurs possibilités d'évolution |
Vers 2012, la HAS (Haute Autorité de Santé), un organisme public
français, a tenté d'expliquer que la psychanalyse ne devait plus
être utilisée dans les cas d'autisme, au vu de ses résultats
désastreux. Les psychanalystes et leurs relais médiatiques et
universitaires ont répliqué avec une campagne terriblement
efficace qui a durablement freiné l'amélioration de la prise en
charge de l'autisme en France. Et pourtant, en quoi est-ce
choquant? Il n'est pas rare que l'on renonce à utiliser un
médicament, une technique chirurgicale, ou d'autres actes
médicaux, lorsque l'on découvre que les résultats sont décevants
ou carrément effrayants. Ironiquement, même l'Église catholique
reconnaît moins difficilement les abus sexuels commis par certains
de ses membres que les psychanalystes ne reconnaissent l'échec
retentissant de leurs pratiques dans une maladie.
En 2016, un projet de loi a proposé de supprimer la prise en
charge des méthodes basée sur la psychanalyse dans les cas
d'autisme: les psychanalystes, très bien organisés et ayant de
nombreux relais parmi les journalistes et les politiciens (car les
personnes qui ont subi des années de psychanalyse rechignent à
admettre que c'est inefficace), ont réussi à repousser ce projet
de loi. On peut donc encore, avec l'argent public, utiliser des
techniques qui empêchent les autistes de progresser. Mais que
penser du rejet de ce projet de loi? On peut être partagé:
D'un côté, c'est choquant que des soignants persistent à utiliser des méthodes dont on sait qu'elles sont mauvaises: on se dit qu'il faudrait vraiment faire quelque chose pour que cela cesse.
D'autre autre côté, heureusement que le pouvoir politique ne décide pas à la place de la recherche et du consensus médical. On n'a pas eu besoin de loi pour que les médecins se mettent à utiliser la lidocaïne (un anesthésiant local très efficace) dans les interventions locales. Après un précédent sur la psychanalyste dans l'autisme, le pouvoir politique ne serait-il pas tenté de continuer et finalement d'empêcher les médecins de faire leur travail?
Grâce à des associations citoyennes très actives et aux exemples
étrangers, il semble évident que cet obscurantisme français finira
tout de même par céder, la psychanalyse n'étant déjà plus
enseignée dans les études de médecine, et plus particulièrement
pour l'autisme, domaine où les ravages de la psychanalyse sont
connus.
Cette grande famille de troubles est souvent moins grave que
l'autisme mais parfois pénalisante au point de rendre les patients
incapables de mener une vie normale. C'est une grande partie de la
clientèle des psychanalystes et des psychiatres.
Psychanalyse |
Psychiatrie moderne |
|
Définition |
Symptôme
d'une névrose, dont le détail importe peu |
Ensemble des troubles liés à
une anxiété pathologique |
Variantes |
névrose d'angoisse, névrose
hystérique, névrose obsessionnelle, névrose phobique,... |
phobies simples, phobie sociale, dépression, obsessions, crises de panique, agoraphobie, burn-out,... |
Causes |
Conflit non résolu au cours de
l'enfance |
Causes variées: congénitales
(sensibilité à l'anxiété), culturelles, professionnelles,... |
Traitement |
Parler pour remonter jusqu'au
conflit inconscient qui provoque la névrose: psychanalyse,
analyse des rêves,... Soignez la «cause» (la névrose), le «symptôme» (le problème qui a motivé la consultation) guérira de lui-même. Ne soignez pas le «symptôme», le patient irait ensuite encore plus mal (rien ne justifie cette affirmation) |
Les traitements dépendent de
la situation, par exemple l'exposition avec inhibition de la
réaction dans le cas des troubles obsessionnels, le
changement de poste en cas de burn-out, l'exposition
progressive en cas de phobie simple... Plus généralement, thérapies comportementales et cognitives (TCC) avec: - techniques respiratoires de contrôle des crises anxieuses - démontage des idées automatiques justifiant l'anxiété - familiarisation du patient aux symptômes physiques de l'angoisse |
Médicaments |
En théorie, aucun (en réalité, comme les patients souffrent du trouble que les psychanalystes appellent «le symptômes», ils se font massivement prescrire des anxiolitiques, des antidépresseurs, des somnifères, et éventuellement des neuroleptiques) |
Dépend des cas: - antidépresseurs utiles pour accélérer la guérison des dépressions et pour faciliter les thérapies d'exposition si le patient n'y arrive pas sans médicament - bêta-bloquants parfois utilisés ponctuellement dans l'anxiété de performance (trac) |
Pronostic |
peu importe: 10 ans de
psychanalyse, c'est normal, ne soyez pas si pressé |
Variable, excellent pour les
troubles simples (phobies simples, troubles obsessionnels et
compulsifs), bon mais rechutes plus fréquentes dans d'autres
cas (dépression). |
C'est un problème a priori mineur mais dont les psychanalystes arrivent à tirer des conclusions véritablement extravagantes. Voici, juste pour le plaisir:
Psychanalyse |
Médecine moderne |
|
Définition |
L'enfant
(ou l'adolescent) fait pipi au lit, à un âge où il ne
devrait pas |
|
Causes |
L'enfant fait pipi au lit pour
que sa mère s'occupe de lui: parce qu'il refuse de grandir
ou parce qu'il lui reproche de ne pas assez s'occuper de lui (je vous le fais simple et c'est déjà assez ridicule comme cela, mais vous trouverez d'autres explications fumeuses; si vous voulez, lisez les kilomètres de verbiage absurde publiés dans Libres cahiers pour la psychanalyse, «L’énurésie infantile dévoile la passion maternelle et son désir flamboyant de possession», ou par l'École Psychanalytique Languedoc-Roussillon, «Beaucoup de mamans ne savent pas distinguer dans les trémoussements de leur petit garçon ce qui tient à son envie réelle de faire pipi et ce qui tient à l'excitation qu'il éprouve quand il est en état d'érection») |
Raisons physiques: vessie
irritée (cystite) ou trop petite, trop grande production
d'urine, trop de boisson le soir, sommeil trop profond,
contractions de la vessie. Raisons psychologiques possibles: peur de se lever la nuit, etc... |
Traitement |
Faire remonter le conflit
inconscient qui provoque l'énurésie Chez l'adolescent, le laisser changer lui-même ses draps, pour le responsabiliser et pour qu'il n'utilise plus ce comportement pour inconsciemment demander à sa mère de s'occuper de lui. Ne surtout pas utiliser l'avertisseur «pipi-stop», qui traumatiserait l'enfant (c'est la règle générale: il ne faut surtout utiliser aucune méthode permettant de résoudre rapidement le problème, et moins encore lorsqu'il s'agit de méthodes comportementales) |
Rechercher une cause physique
ou éventuellement psychologique. Boire moins le soir et faire pipi avant le coucher. Ne pas gronder l'enfant, déjà assez embêté comme cela. L'avertisseur «pipi-stop», en réveillant l'enfant à la première goutte d'urine, l'aide à acquérir les réflexes de la propreté. |
Médicaments |
A priori, aucun |
Rarement |
Pronostic |
Bon |
Bon |
Non, vous n'avez pas besoin de la psychanalyse, ni vous ni vos proches. Vous n'avez pas besoin d'écouter les délires des psychanalystes qui tiennent chronique à la radio, à la télé ou dans les magazines.
Si vous avez besoin d'une aide psychologique, faites appel aux
techniques dont l'efficacité a été évaluée médicalement. Comme
pour n'importe quel soin, utilisez votre bon sens et votre esprit
critique: s'il n'y a aucune logique dans ce que l'on vous raconte,
s'il y a des discussions interminables sans but précis, si on veut
constamment vous ramener vers votre relation avec vos parents, si
on s'intéresse plus au contenu de vos rêves qu'aux pensées et aux
actions qui occupent vos journées, c'est sans doute que vous êtes
tombé sur un adepte de la psychanalyse: vous êtes en train de
perdre votre temps et votre argent.
Tous les patients ont droit à une information appropriée, même en psychiatrie: le soignant doit indiquer à son patient le diagnostic qu'il a posé (du moins le diagnostic du trouble principal identifié à un moment donné) et la stratégie thérapeutique qu'il propose, sauf bien sûr dans les situations d'urgence, et en tenant compte que le soignant a certainement un temps limité et qu'il peut renvoyer le patient vers un livre, un site internet, ou une association de patients.
Méfiez-vous si on vous demande un tarif proportionnel à vos revenus: cette règle érigée par les psychanalystes a un objectif financier et non thérapeutique. Mais gardez votre esprit critique même si on vous propose une aide gratuite: les adaptes de la psychanalyse sont également présents dans des associations subventionnées, et dans des structures qui servent surtout de produits d'appel pour recruter de nouveaux clients. Vous devez être informé sur le diagnostic qui a été posé et sur la stratégie de soin, même si vous recevez une aide gratuite.