La publicité à Montpellier:

Protéger les paysages
contre les excès de
l'affichage publicitaire.



aplp




décembre 2019: Enquête publique sur le projet de RLPi (règlement local de la publicité, intercommunal) de la Métropole de Montpellier
Fin 2019, le président Philippe Saurel a soumis à enquête publique un projet de règlement local de publicité intercommunal (RPLi), devant donc s'appliquer sur tout le territoire de la Métropole. Le moins que l'on puisse dire est que ce projet n'est pas bon, prévoyant des grandes publicités, des panneaux vidéos à profusion et de grande taille, tout ceci y compris à des endroits où la règlementation nationale l'interdit (et où le RPLi peut, ou non, déroger aux règles nationales). Accéder au projet de RLPi...

6 avril 2013: suite du signalement (en novembre 2012) de publicités illégales ou non règlementaires à Montpellier

L'association «Agir pour les paysages» demande au maire de Montpellier et au préfet de l'Hérault de faire retirer un certain nombre de publicités illégales ou non règlementaires. Le maire refuse d'agir, malgré la confirmation apportée par le préfet: peut-être même que le préfet va devoir agir à sa place... y compris pour faire respecter le règlement municipal! Pendant ce temps, la mairie permet l'installation de nouveaux panneaux vidéo par JCDecaux, eux aussi en infraction, dont l'un au sein du secteur sauvegardé (ce qui est illégal).

<= Parmi les auteurs d'infractions et de délits, l'afficheur JC.Decaux, n°1 mondial du mobilier urbain publicitaire, arrive en première position, sans pouvoir prétendre ignorer la loi. Publicités à des endroits interdits (monuments historiques), sous des formes interdites (publicité lumineuse, comme ici sur le panneau vidéo installé au Corum), dans des dimensions interdites (8 m² quand la limite est fixée à 2 m² par règlement municipal), sans respecter les limites de propriétés privées, ni les distances minimales par rapport aux portes et fenêtres des habitations.
Lire l'histoire complète...
NB: fin 2019, ce panneau de 8 m² n'existe plus, mais il y a une cinquantaine de panneaux vidéo de 2 m², ainsi qu'un certain nombre d'enseignes vidéo allant jusqu'à 8 m², et surtout le projet de RLPi laisse craindre une multiplication de petits et grands panneaux vidéo.

Les associations de défense des paysages face à la publicité, à Montpellier

Après quelques années consacrées à défendre les paysages sur Montpellier et sa banlieue au sein de l'association Paysages de France, avec quelques beaux succès illustrés sur cette page, des difficultés internes m'ont poussé à rejoindre la jeune association Agir pour les paysages, fondée en 2010, mais qui a fini par cesser son activité et par décider son auto-dissolution le 14 avril 2018.
L'association Paysages de France existe toujours, son siège est à Grenoble mais elle a une poignée de militants dans l'agglomération de Montpellier.
La fédération France Nature Environnement (à laquelle Agir pour les paysages était affiliée) a toujours une activité dans le domaine et ne demande qu'à soutenir toute association locale (ou non) qui voudrait agir face aux débordements de la publicité.

Bref panorama de la situation

Informations ville par ville

Montpellier - Lattes - St-Jean-de-Védas - Pérols - St-Clément-de-Rivière - St-Aunès - Castelnau-le-Lez

Montpellier a modifié son Règlement spécial de publicité le 24 mars 2003, le précédent datant du 11 novembre 1991: la version modifiée (visant à limiter fortement la publicité) est déjà applicable pour les nouvelles publicités, et le sera pour les anciennes le 1er mai 2005 (délai de 2 ans pour mise en conformité après la publication de l'arrêté au recueil des actes de la Préfecture). Espérons que la ville se retrouvera effectivement d'un seul coup avec bien moins de pubs. Infos Montpellier:
Lattes (ville des hypermarchés, Carrefour et bien d'autres) a adopté un Règlement spécial de publicité en 1987. Il sert principalement à autoriser la pub à certains endroits où ce n'est normalement pas permis, et autorise des panneaux de 16m² de surface. Ce règlement est clairement non satisfaisant, sa révision a été initiée mais ensuite abandonnée. Il sera obsolète lorsqu'un RLPi (règlement intercommunal) l'aura remplacé dans la Métropole de Montpellier. L'enseigne scellée au sol de Carrefour Lattes (30m de haut) a été démontée le 13 mai 2008.
Cliquez ici pour lire le communiqué.
Ci-contre: images avant / pendant démontage (cliquez pour les agrandir) =>

Saint-Jean-de-Védas (autre ville avec un hypermarché Carrefour) a également adopté un Règlement local en 1987. Lui aussi autorise la publicité à des endroits normalement interdits, rendant légales de véritables monstruosités. Pour autant, ce règlement laxiste n'est même pas respecté! Il sera obsolète lorsqu'un RLPi (règlement intercommunal) l'aura remplacé dans la Métropole de Montpellier. La plus grande enseigne de la commune, le totem (illégal) de l'hypermarché Carrefour, avait été dénoncée dès 2004 au maire qui nous avait répondu qu'il n'y voyait aucun problème. Mais le changement de municipalité de 2009 (renversement du résultat par arrêt du Conseil d'État) semble avoir changé la donne: cette enseigne a à nouveau été signalé au maire, qui a rapidement mis en demeure Carrefour de mettre le dispositif en conformité avec la règlementation, et Carrefour a dû s'exécuter. De quoi avoir quelques espoirs pour l'avenir!

L'enseigne scellée au sol de Carrefour Saint-Jean-de-Védas (environ 18m de haut) a été démontée le 24 septembre 2009. Cliquez ici pour lire le communiqué qui retrace l'historique des tergiversations de Carrefour.
Ci-contre: photo de l'enseigne peu avant son démontage (cliquez dessus pour agrandir l'image) =>

De nombreux autres démontages ont eu lieu début 2010 dans la zone de la Condamine:


 
Enseigne scellée au sol beaucoup trop haute d'Alain Manoukian, avant-après
(remarque: l'enseigne GÉMO, pas encore démontée, est également illégale)
Cliquez sur les images pour les agrandir

Enseigne sur toiture de Leroy-Merlin,  pendant le démontage (cliquez pour agrandir l'image)


Pérols (ville de Auchan) n'a pas de règlement local de la publicité. Et pourtant, la commune est couverte de grandes surfaces commerciales situées hors agglomération, avec des enseignes et des préenseignes totalement anarchiques, en toute illégalité et impunité. La mairie botte en touche dès qu'on lui parle des publicités en-dehors du centre-village: problème, Pérols est un village minuscule entouré d'un immense no-man's-land de grandes surfaces commerciales.

Enseigne St-Maclou démontée en novembre 2007
(images avant / après: cliquez pour les agrandir) =>




La situation de Pérols étant particulièrement scandaleuse comme nous l'avions signalé, la DDE de l'Hérault a pris en mai 2008 une série d'arrêtés de mise en demeure pour une trentaine d'enseignes en infraction (totems géants, piscines en plastique dressées verticalement, enseignes en façade dépassant du bâtiment, enseignes type «panneau» placées en toiture,...). Ceci a déclenché une série de démontages ou mises en conformité: Kiabi, Besson, Quick, Auchan

Démontage de deux enseignes à Auchan Pérols, le 11 septembre 2008
(clic sur l'image pour agrandir, clic ici pour l'histoire complète) =>


Saint-Clément-de-Rivière, ville aisée du nord de Montpellier, est également équipée d'un hypermarché Carrefour avec, lui aussi, son enseigne géante au-delà de toutes les limites légales. Une procédure en justice a été démarrée en 2003. Carrefour a finalement démonté son enseigne illégale dans la nuit du 12 au 13 janvier 2006, et a dû payer une astreinte de 17.430 euros.
   Précision: il s'agit d'une affaire traitée par le siège, et à laquelle je n'ai pas participé.

Cliquez ici pour lire le communiqué de presse de janvier 2006

L'enseigne démontée en janvier 2006 ==>


St-Aunès, commune plus éloignée à l'est de Montpellier, à la dernière sortie de l'autoroute avant le péage, est donc dotée... d'un hypermarché (Leclerc), qui possédait une enseigne «totem» réellement immense, même par rapport à d'autres hypermarchés (pour être bien vue depuis l'autoroute, bien sûr). Le 19 avril 2007, après près de 2 ans de tergiversations, Leclerc a fini par démonter cette enseigne.
Cliquez sur les images pour les agrandir
Avant

Pendant

Une idée des dimensions


Autres images disponibles:
Castelnau-le-Lez, commune située à la sortie de Montpellier sur la route de Nîmes, s'est largement construite à base d'entrepôts commerciaux le long de la RN113 (désormais RD613). En 2002, suite à l'arrivée du tramway (ligne 2) et au déclassement de la route nationale, la mairie a décidé de revoir le règlement local pour limiter les installations publicitaires les plus laides.
Un règlement local a été adopté en 2004 (cliquez ici pour le télécharger) et applicable jusqu'en 2007, date à laquelle les afficheurs, qui l'avaient attaqué au Tribunal Administratif, ont obtenu son annulation.
La mairie a alors adopté un nouveau règlement local en 2007: cliquer ici pour télécharger le règlement de 2007, et pour accéder à son plan de zonage.
Suite à ces règlements, un nettoyage a eu lieu, et bien des passants ont été surpris de découvrir les arbres en bordure de la RN113, alors que jusque là ils étaient cachés par une forêt de panneaux inutiles car ils se masquaient mutuellement.

Pour agir

Il y a pas mal de choses à faire dans le domaine. Si vous vous sentez de participer à la protection des paysages et la lutte contre l'affichage publicitaire abusif, n'hésitez pas à agir ans le cadre des différentes associations (les associations de défense de l'environnement réunies dans France Nature Environnement, l'association Paysages de France,...).

Voici mes coordonnées, à tout hasard:



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